Les poèmes

Les poèmes peuvent etre une part importante d’un livre. Il faut qu’ils s’intègrent a l’histoire bien sûr, mais ils sont un peu comme la chanson qui va etre interprétee par le heros en plein milieu d’un film. Une sorte de pause voulue pour se reposer avant de reprendre le cours des événements. 

J’ai toujours aimé les poèmes. Ils ont quelque chose a raconter… Mais a leur manière. C’est pour cela que quand j’ai eu l’idee d’écrire Maria, en ajouter tout au  long du livre m’a semblé une évidence. 

Maria souffre mais ne sait pas toujours exterioriser sa souffrance alors parfois elle a besoin d’écrire pour exprimer ce qu’elle ressent, comme dans ce passage où elle se retrouve dans les bois apres avoir fugué :
« Elle s’approcha doucement de l’eau et se penchât en avant. Son reflet renvoyait l’image d’une fille triste et perdue. Depuis combien de temps n’avait-elle plus de plaisir à se regarder ? Elle secoua l’eau du revers de sa main comme pour gommer cette vision qui l’effrayait. Elle resta un long moment immobile, recourbée sur elle-même, sa main caressant machinalement l’herbe fraîche et humide. Cette situation et cet endroit lui étaient familiers. Elle se souvint même y avoir écrit un poème une fois.

 

Ode à la nature

 

Dans ce long bois près d’un lac, j’ai voulu espérer

Le vent semblait caresser la surface de l’eau

Et tourner les pages de mes souvenirs secrets

Et j’avais chaud

 

J’ai souhaité oublier et tout recommencer

Mais tous ces arbres pliés et ces branches arrachées

Semblaient refléter ces dures années à en baver

Et j’ai pleuré

 

Couchée, la terre boueuse souillait mes cheveux

De cette belle nature, j’ai voulu m’imprégner

J’ai regardé ma pauvre âme, plongée vers les cieux

Et j’ai prié

 

Libérée, j’ai voulu danser nue autour de l’eau

Sereine, j’ai imploré les déesses et les dieux

J’ai alors senti tout le bonheur remplir mes yeux

Et mon cerveau

 

Hélas, je souffre encore, nos enfants pleurent du sang

Les loups ont la rage et attendent la guérison

Comme eux, à force d’attendre, j’ai perdu la raison

Et trop de temps

J’ai longtemps cherché l’issue de secours dans ma vie

Mais d’autres cherchaient un endroit sûr où se cacher

Espérant ne pas avoir trop de mauvais regrets

Et plus d’envie

 

Le monde et ses gens meurent un peu plus chaque jour et

Le puits des naissances ne cessent d’alimenter

Cette société, de futures âmes blessées

Et à  jamais.

Maria B. »


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