Correction du chapitre 5-1 finie

Bonjour à tous,

La correction se poursuit toujours pour mon roman et désormais le chapitre 5-1 est achevé. On est donc arrivés à un peu plus de la moitié du roman (255 pages corrigées sur 437 précisément) et plus je me rapproche de la fin de cette étape, plus je suis motivé pour la terminer.

Au passage, comme je n’avais pas relu mon roman depuis un petit moment, je dois vous confier cela me fait toujours une drôle d’impression de relire certaines scènes dramatiques que j’ai pu écrire. Je les connais par coeur car j’en suis l’auteur mais malgré ça, je redécouvre toujours certaines phrases ou expressions que j’ai pu oublier depuis et cela me donne toujours une impression particulière. Je serai curieux de savoir si d’autres auteurs ont déjà eu ce sentiment étrange … J’attends vos remarques et à très vite !

Extrait du chapitre 5-1 :

Quand elle se réveilla au petit matin, la première pensée de Maria fut qu’elle devait se rendre en ville pour voir jouer Éric et ses amis. Cela la mit de bonne humeur et — chose devenue rare —, elle se prépara en chantonnant. Dans la salle de bains, elle s’était fait couler un bain très chaud dans lequel elle ajouta un quart de flacon de gel moussant. Le tee-shirt et le vieux pantalon de pyjama retirés, elle se regarda dans la glace et fit une grimace. Comment Éric pouvait-il avoir envie d’une fille aussi « maigrichonne » ? se demanda-t-elle. En observant mieux et en tâtant la peau de son ventre, elle fut prise d’un doute. Elle sauta sur le pèse-personne. Après que l’afficheur numérique se soit stabilisé, elle put lire quarante-neuf kilos et huit cents grammes.

— Waouh ! s’étonna-t-elle. Presque cinq kilos de plus !

Heureuse de cette bonne nouvelle, elle prit quelques minutes pour se contempler à nouveau devant le miroir : d’abord, de face, puis de profil, avant de plonger dans son bain et de se laisser aller, les yeux fermés. Une fois lavée et relaxée, elle enfila une chemise blanche  rayée, laissant le col monté ; puis un jean ajusté très fin, bleu foncé qu’elle eut du mal à fermer et elle songea alors que prendre du poids n’avait pas que des avantages. Pour finir, elle se passa un coup d’eye-liner noir autour des yeux et un peu de rouge à lèvres brillant. Quand elle sortit de la salle de bains, elle croisa Paul Douenne devant sa chambre, mais évita son regard. Elle passa sa journée à écouter des morceaux enregistrés des « Shadow of bodies », se demandant à quoi ressemblerait le concert du soir. Il était prévu pour vingt heures et elle allait devoir s’y rendre à pied. Sa mère n’était pas trop d’accord, mais Maria sut la rassurer. En fin d’après-midi, elle avala un souper bien copieux. Elle repensa alors à tous les repas qu’elle avait sautés auparavant. Depuis son séjour chez Teresa, son appétit était revenu et elle n’en loupait plus un depuis. L’amour et une tante adorable étaient-ils un remède contre l’anorexie ? En tout cas, elle semblait vouloir se rattraper de toutes ces années de privation. Une fois qu’elle eut terminé, elle enfila sa veste et après avoir rassuré encore deux ou trois fois sa mère, elle quitta sa maison. Pour un mois d’avril, le temps était doux. Il faisait encore jour mais on pouvait voir le soleil commencer à se coucher à l’horizon. Les enfants des voisins jouaient dehors à se poursuivre à vélo. Il flottait dans l’air comme un parfum de joie, du moins, c’est ce qu’elle ressentait. Elle prit le chemin le plus court pour arriver au centre-ville. Elle marchait doucement, mais voulait tout de même ne pas arriver trop tard afin de voir Éric avant le début. Au bout de deux kilomètres, elle arriva dans la rue nationale, elle repensa alors à la dernière fois où elle avait emprunté cette voie. C’était environ il y a un mois auparavant. Ce jour-là, elle était désespérée. Elle avait entendu au loin une voiture rouler à vive allure. Sans réfléchir, elle avait traversé la route espérant se faire faucher et succomber sur le coup. Il s’en était fallu de peu pour que cela arrive. Les frères Woczniak l’avaient évitée de justesse. Aujourd’hui, elle avait changé d’état d’esprit, même si elle savait qu’elle n’était pas encore totalement guérie et qu’elle n’était pas à l’abri d’une rechute. Soudain, elle fut tirée de ses pensées par le bruit d’un moteur derrière elle qu’elle reconnut instantanément. En se retournant, elle vit un véhicule bleu nuit arriver à sa hauteur. C’était justement les frères Woczniak. Elle vit Hervé, l’aîné, au volant, tourner la tête dans sa direction au moment de la dépasser. Ses deux frères étaient, comme à leur habitude, à bord du véhicule également.

– J’ai bien fait de penser à eux ! se dit-elle à elle-même.

La voiture fila et Maria souhaita qu’ils ne se rendent pas au Green Coffee. Depuis des années, Hervé ne cessait de se moquer d’elle, la traitant de « sorcière », ou de « cinglée ». Elle savait qu’il n’avait pas toujours été comme ça. Quand elle les avait connus au collège, ils étaient plutôt très sympathiques. Maria se souvint de la période où elle était amoureuse d’Igor. Ils se voyaient très souvent et faisaient souvent la route jusqu’au lycée  ensemble. Elle aurait espéré plus à cette époque, mais malheureusement, Hervé commença à changer mentalement, dans le même temps, sans que personne ne sache pourquoi. Il devint colérique et violent, entraînant ses frères dans des bagarres et des règlements de comptes à la sortie du collège. Igor, aveuglé par son frère, cessa de voir Maria et c’est à partir de cette période que ces trois-là, commencèrent à la mépriser. Maria décida de les chasser de son esprit pour se concentrer sur la joie qu’elle éprouvait de pouvoir assister à l’événement de ses amis, mais cela fut de courte durée, car au loin, une voiture arriva vers elle. Quand elle fut proche, elle réalisa que c’était à nouveau celle des trois frères qui avait fait demi-tour. Elle se demanda très vite pourquoi et elle prit peur. Avant qu’elle ait eu le temps de changer de trottoir pour rejoindre le bord droit de la route, le véhicule était déjà en train de freiner pour s’arrêter près d’elle. Elle décida de continuer à avancer, sans leur prêter attention.

– Maria !

David, assis à côté de son frère aîné au volant, avait baissé la vitre côté passager et l’interpellait. Elle s’arrêta alors et se tourna vers eux. Hervé souriait.

– Eh ! Salut, Maria, tu vas où comme ça ?

– En quoi ça vous regarde ? leur répondit-elle d’un air mauvais.

– Sois pas agressive ! On se demandait juste si tu voulais qu’on te dépose quelque part !

Maria prit un air surpris.

– Waouh ! Depuis combien de temps on est amis ? Quand vous me voyez habituellement, vous m’insultez. Donc, si vous voulez vous faire plaisir, allez-y, foutez-vous de moi pour vous défouler et ensuite, barrez-vous ! J’ai pas le temps de m’attarder avec des gars comme vous !

Igor, à l’arrière, avait baissé sa vitre également.

– Sois pas comme ça ! On se disait justement que c’était pas cool ce qu’on te faisait endurer, on veut juste se faire pardonner !

Hervé se pencha pour prendre la parole.

– Hé ! Mais j’y suis ! Tu vas voir le concert de tes potes ! Les frangins, ça vous dit une virée chez Marco ?

– Ah ouais ! Bonne idée ! s’exclama David. Allez, viens, Maria, on te payera un verre pour fêter notre réconciliation !

Maria souffla et réfléchit. Après tout, ils n’étaient peut-être pas si mauvais. Sur place, avec la présence d’Éric et de ses amis, ils n’allaient pas oser s’en prendre à elle.

– Allez, grimpe ! insista David.

« Pourquoi je fais ça ? » se demanda-t-elle, avant de s’avancer pour ouvrir la porte arrière. Elle s’installa à côté d’Igor qui se décala sur le côté gauche.

– Bah tu vois, c’était pas si difficile ! lui fit Hervé en la regardant dans le rétroviseur intérieur.

Elle attacha sa ceinture et ils redémarrèrent. Ils durent à nouveau faire demi-tour dans une petite rue, pour repartir dans le bon sens. Maria se sentait un peu gênée d’être assise à côté d’Igor. Immanquablement, elle repensa malgré elle aux bons moments qu’ils avaient partagés ensemble. Elle se réjouissait aussi de savoir que lui et ses frères allaient la laisser tranquille désormais. De plus, elle allait arriver plus tôt que prévu à la soirée. En effet, deux minutes plus tard, on pouvait déjà apercevoir l’enseigne du café au loin sur la droite. Hervé commença à ralentir comme pour s’arrêter, mais au dernier moment, il accéléra à nouveau et dépassa l’établissement.

– Eh ! Qu’est-ce que tu fais ? C’était juste là ! s’exclama Maria.

– Changement de plans ! l’informa Igor avec un grand sourire.

– Quoi ? C’est une blague ? Vous m’emmenez où ?

– Sois pas impatiente ! Tu verras bien ! Tu vas voir, on va bien s’amuser ! lui lança Hervé avec un rire sarcastique.

Maria fut prise de panique.

– Vous êtes cinglés ! Dépose-moi là ! Arrête la voiture tout de suite !

Elle tenta d’ouvrir la porte pendant qu’il roulait en actionnant la poignée intérieure, mais celle-ci ne répondit pas.

– Ah oui ! La sécurité enfant… se moqua Igor, ça serait dangereux de sauter en route !

– Igor, dis à ton frère d’arrêter la voiture tout de suite !

Celui-ci se contenta de lui sourire sans lui obéir. Hervé dut s’immobiliser à un feu rouge. Se rendant compte de plus en plus qu’elle était victime d’une mauvaise farce, elle tapa du plat des mains contre la vitre arrière pour appeler au secours.

Soudain, elle se sentit tirée en arrière. Hervé l’avait attrapé par les cheveux avec une incroyable violence pour la forcer à se coucher sur la banquette.

– Maintenant, tu vas fermer ta gueule sinon je te la démolis ! hurla-t-il.

Maria sentit la terreur l’envahir et n’osa plus bouger. Elle parvint juste à bredouiller quelques mots :

– Qu’est-ce que vous allez faire de moi ?

(…)

Ludo

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